mercredi 10 novembre 2010

BADER

Autrefois, la cunnasse "l'avait mauvaise" ou était éventuellement victime d'un "bad trip" (après avoir fumé une cigarette goût pêche).

Mais la cunnasse est une insatiable louve qui peut aussi bien dévorer les mots par dizaines que les choyer tels des Romulus et Rémus lexicaux. Elle n'en a soudain plus eu assez ! A la façon d'une drogue du futur, sa verve, , lui en a commandé plus : désormais, elle "bad".

"_ Ah, ch'te jure-han, ma petite Emma, le type il m'annonce comme ça, sans autre forme de vergogne, que mon i-phone est décédé, quoi-han ! Ah mais, j'ai trop badé-han !"

mardi 9 novembre 2010

'FIN OUAIS, 'FIN NON, QUOI

La cunnasse post-adolescente vient d'essuyer un cuisant revers et les mots lui manquent. Ce n'est pas vraiment qu'elle est trop émue pour parler, c'est plutôt que... Eh bien, littéralement, elle manque de vocabulaire. De ce fait, elle surjoue, dans l'espoir que son interlocuteur attribuera son approximation lexicale à un plus profond trouble de l'âme.

"Elle est si sensible" se dirait-il alors, avec des violons dans la voix intérieure. "Mais si cérébrale !" S'empresserait-il d'ajouter, avec des accords de piano de Michel Berger, dans la voix intérieure.

Mais, si l'interlocuteur reste silencieux, il n'en est pas moins dupe. Il sait que la cunnasse post-adolescente a une fâcheuse tendance à l'exagération et qu'elle a fait de cette complexe expression sa signature. ("Et elle est si branchée !" se dirait-il avec un auto-tune de Kanye West dans la voix intérieure.)

"_ Mais tu viens plus à la soirée Putes et Princesses de Gwendaelo-Line, alors Ambre-Jade (han) ?!
_ Ben écoute, Paul-Cyclamène, c'est plus compliqué que ça-han...
_ C'est à cause de ce connard de Ugo-Pete-Wallace, le frère de Thomas-Brian, c'est ça-han ??
_ Ben, écoute, ... 'fin ouais, 'fin non, 'fin trop pas quoi. 'Fin ch'ais pas, 'fin ouais-han ! Bmouhouhou, ch'uis trop triste Paul-Cyclamène, quess'ki cloche pas rond chez moi-haaan ? mBouuhouu..."

mercredi 3 novembre 2010

BEN CLAIR !

Ce qui est clair n'est pas obscur et ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. La cunnasse, qui a tout bien écouté pendant les cours de philo en terminale, connaît cela par cœur.

Très tôt, elle a utilisé cette indispensable conclusion conclusivement conclusive pour clore le débat et marquer son approbation totale : "Ben c'est clair-han !" Elle asseyait ainsi son amitié indéfectible pour ses super-copines (de pour toujours) et cela lui permettait d'en placer une, même quand elle n'était pas bien sûre de comprendre ce qui était en train de se dire.

Mais, dernièrement, elle a ressenti comme un vide dans sa vie, une envie de changement, il lui en a fallu plus... Ou plutôt moins ! De cette passion pour les sommets de l'esprit et de cette inextinguible soif de nouveauté est née une nouvelle interjection encore plus audacieuse.

"_ Dis-moi, la vérité Marie-Katlyn et ne triche pas avec moi, Marie-Katlyn (car tu sais combien ton avis et ton amitié indéfectible me sont précieuses) : ne trouves-tu pas que, même si j'avais un charme similaire à celui de Sophie Davant, avant, eh ben, je ressemble plutôt à la Claire Chazal d'aujourd'hui, maintenant ?

_ ... Mpfh (AVC silencieux), ben clair-han ! Ah mais, trop ouais, ma petite Ambre-Jade, tout à fait-han !"